Bonjour tout le monde, comment allez-vous ? Je viens vous parler aujourd’hui d’un roman qui avait fait scandale à son époque, il s’agit de Madame Bovary, de Gustave Flaubert.
Attention, résumé spoilant :
Jeune, Emma Rouault passe son temps à lire des romans à l’eau de rose et rêve de vivre la même vie que celle de ses héroïnes favorites. Mais sa vie à la campagne auprès de Charles Bovary se révèle être plate et morne, malgré la naissance de leur petite fille, Berthe. Sans que son mari n’en sache rien, elle finit par céder aux avances de Rodolphe et veut s’enfuir avec lui, mais ce dernier la quitte au dernier moment. Après une sombre période, elle retrouve Léon, avec qui elle avait vécu quelques années auparavant un amour platonique, mais l’ennui reprend le dessus et Emma s’endette de plus en plus, jusqu’au jour où l’usurier lui réclame le paiement intégral de la somme due. Malgré ses demandes auprès de tous les hommes de la ville, elle ne peut réunir l’argent, et décide de boire une fiole d’arsenic afin que Charles n’apprenne pas la vérité.
Très sincèrement, j’ai commencé ma lecture à reculons puisque je n’aime pas spécifiquement les classiques et que celui-ci m’était vendu comme « mortellement ennuyeux ». Et j’ai en effet passé tout mon temps à me dire « c’est long », « j’en ai marre, il ne se passe rien » … Mais arrivée à la fin du roman, et sans dire que j’ai aimé ma lecture plus que tout, je me suis rendu compte que je l’avais quand même appréciée.
Bon, clairement, si l’histoire est facile à comprendre, j’ai trouvé que cela restait long et peu passionnant. Comme Emma Bovary, j’aime les livres qui bougent et me changent de mon quotidien. Or, ici, il ne se déroule vraiment pas grand-chose en surface. Il y a énormément de descriptions dont je me serais bien passée, même si certaines sont très belles à lire et sont tellement bien réalisées qu’on croirait voir les paysages devant nos yeux.
Concernant les personnages, je m’y suis beaucoup attachée, si bien que la fin du livre m’a mis un coup au moral ! Emma m’a agacée quasiment du début à la fin, mais Flaubert est parvenu à me faire comprendre certaines de ses envies et désillusions. Charles, paysan bourru qui aime sa femme quoi qu’elle fasse, m’a fait de la peine, j’avais presque envie de le prendre dans mes bras lors de certains passages… Quant à Rodolphe, ce sont plutôt des claques que j’avais envie de lui donner, et ce, dès son arrivée.
De plus, en lisant Madame Bovary dans les détails, on se rend compte que Flaubert dénonce et fait la satire de plusieurs domaines, ce qui explique la censure dont le livre a failli être victime. On peut citer notamment la maternité, la vie conjugale et le mariage, la religion ou encore l’élitisme social.
Mais, moi, je t’aurais tout donné, j’aurais tout vendu, j’aurais travaillé de mes mains, j’aurais mendié sur les routes, pour un sourire, pour un regard, pour t’entendre dire merci ! Et tu restes là tranquillement dans ton fauteuil, comme si déjà tu ne m’avais pas fait assez souffrir ! Sans toi, sais-tu bien, j’aurais pu vivre heureuse ! Qui t’y forçait ? Était-ce une gageure ? Tu m’aimais cependant, tu le disais… Et tout à l’heure encore… Ah ! il eût mieux valu me chasser !
Finalement, je pense qu’avec du recul et une analyse détaillée, on se rend compte que ce livre n’est pas à lire seulement en surface : il faut prendre le temps de pousser plus profondément sa lecture pour pouvoir l’apprécier. Ce n’est pas un livre que je relirai, mais je pense que pour ceux qui s’intéressent aux classiques, il est bon de l’avoir lu au moins une fois, ne serait-ce que pour sa culture personnelle.
Ma note : 14 / 20
Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?